Mai 2014. Apprendre a vouloir
Apprendre à vouloir
Alexandre Soljenitsyne, immense écrivain russe et auteur de « L’archipel du Goulag » et d’« Une journée d'Ivan Denissovitch », avait la conviction que « le destin d’un homme ne dépend ni des circonstances, ni du hasard, ni de la fatalité, mais au premier chef de son propre caractère ».
Et Jean Lescure, écrivain et essayiste français, et grande figure littéraire de la Résistance lors de la Seconde guerre mondiale, ne dit pas autre chose quand il écrit dans son introduction au livre du philosophe Gaston Bachelard, « L’intuition de l’instant », que « l’homme est une décision. Nos valeurs s’inscrivent au terme de l’action par laquelle nous nous faisons nous-mêmes, des instants que nous vivons, notre temps ».
Quand on est étudiant et étudiante, le joli mois de mai est par excellence le moment pour éprouver sa discipline, sa nature, pour mettre en œuvre sa responsabilité face au projet initial, à savoir réussir son année académique.
Etudier, mémoriser, comprendre, retenir, tous ces actes, avant d’être une épreuve pour l’intelligence, sont d’abord une épreuve pour le caractère, une épreuve de courage, de détermination et d’endurance.
C’est là que naît la capacité de lancer toutes ses forces dans cette épreuve future que sont les examens de juin.
Et par là, et au-delà de ce renoncement momentané au soleil de mai, c’est tout simplement se préparer à vivre et à tenir sa place dans la société.
Et dans l’immédiat, comme le rappelle le philosophe français Alain, « il s’agit d’apprendre à vouloir ». Un enseignement pour toute la vie.
Ricardo Heredia