Février 2013. Interculturalité en fête

 Février est par excellence le mois de l’interculturalité. Pas seulement ethnique mais aussi sociale et culturelle. Quoi de plus expressif, de plus joyeux que l’interculturalité à l’œuvre dans les manifestations carnavalesques partout dans le monde durant le mois de février. Une exception : le carnaval de Notting Hill à Londres qui se déroule le week end précédent le dernier dimanche du mois d’août.

Que ce soit les Gilles à Binche en Belgique, un carnaval qui remonte à la fin du XVIIème siècle, que ce soit celui de Barranquilla en Colombie dont la tradition est attestée dès la fin du XIXème siècle, comme celui de Rio de Janeiro au Brésil ou encore celui des Blancs Moussis de Stavelot en Belgique qui étaient déjà actifs en 1502, toutes ces fêtes, comme le souligne le docteur en lettres et historien belge, qui a étudié à l’UCL, fondateur du Musée international du Carnaval et du Masque, de renommée internationale, Samuël Glotz (Binche, 27 novembre 1916 – Binche, 25 janvier 2006), « constituent un maillon de cette longue chaîne de la célébration universelle du retour du printemps ». Et d’ajouter « Notre Gille est le grand-prêtre de cette célébration. Voilà qui explique la force de nos traditions et qui enrichit la valeur évocatrice ». 

A travers cette interculturalité festive, nous voyons qu’elle renvoie à quelque chose de plus fondamentale encore, à savoir la vie, la fécondité de la vie, à notre dépendance humaine vis-à-vis de la terre, de la nature. Et au renouveau qui n’abdique jamais devant l’hiver.

Ricardo Heredia

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