C’est un sujet brûlant d’actualité qui ne faiblit pas. Selon l’hebdomadaire « La Vie » et le journal « Le Monde » dans leur - « L’Atlas des Migrations – Les routes de l’humanité – » on dénombrait, en 2007, 67 millions de personnes en exil. Soit six fois la population de la Belgique.

En ces temps de grand repli sur soi, vu la crise, la faillite des valeurs, les pressions politiques, parler de la réalité de l’immigration clandestine, est audacieux. C’’est à partir du film « The Invader » du cinéaste belge Nicolas Provost, que le Kot Carrefour lancera le débat. La particularité de ce film est qu’il inscrit cette problématique à partir d’un tableau du peintre français Gustave Courbet (Omans, 10 juin 1819- 31 décembre 1877, Tour-de-Peilz) – « L’origine du Monde », autrement dit qui renvoie à l’origine de la vie et la rencontre de deux univers, un africain et une européenne.

Cela dit, déjà en 2010, un autre cinéaste belge, Olivier Masset-Depasse, avait réalisé « Illégal », l’histoire d’immigrés clandestins russes vivant en Belgique, qui a reçu deux le prix du« Valois du meilleur film » au Festival du film francophone d’Angoulême en 2010 et le « Prix du public mondial » donné par l’Académie des Lumières, à Paris en 2011.

L’immigration est donc multiple et nous touche au quotidien, dans nos vies. Elle ne peut nous laisser indifférents. D’abord, parce que l’Autre mérite d’être reconnu dans son choix. Et ensuite, qui sait si un jour, nous devions nous retrouver dans la même situation, celle de devoir émigrer, s’enfuir. Et enfin, l’immigration montre la possibilité de la vie, la possibilité du renouveau. Dans tous les domaines.

Ricardo Heredia