Septembre 2013. Accrocher sa vie à une étoile
Accrocher sa vie à une étoile
Ce 28 août 2013, il y a 50 ans, le pasteur Martin Luther King (Atlanta, 15 janvier 1929 – Memphis, 4 avril 1968), à l’occasion de la marche sur Washington pour l’emploi et la liberté, organisée par le mouvement pour les droits civiques, devant près de 250.000 personnes, prononce son plus fameux discours dans lequel il évoque son combat pour l’avenir : « je rêve qu’un jour mes quatre enfants vivront dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour leur caractère. » Et son ambition pour l’avènement de la justice en citant, entre autres, le prophète Amos : « mais faites jaillir le droit comme une source ! Laissez la justice s’écouler comme une rivière débordante ! » (Amos, 5 :24 in la TOB).
50 ans et pas une ride! Certes, on a avancé, mais pas sur tout, en matière de droits humains pour tous et ni de la même façon sur les différents continents et pour tous les peuples. L’homme étant ce qu’il est, les exigences de justice sont de l’ordre de la quête qui doit toujours être renouvelée, alimentée. Le très grand écrivain uruguayen, Eduardo Galeano (Montevideo, 3 septembre 1940), dans son livre « Las Palabras andantes » (« Paroles vagabondes »), le dit crûment : « Elle est à l’horizon […]. Je me rapproche de deux pas, elle s’éloigne de deux pas. Je chemine de dix pas et l’horizon s’enfuit dix pas plus loin. Pour autant que je chemine, jamais je ne l’atteindrai. A quoi sert l’utopie ? Elle sert à cela : cheminer. »
Et pourtant, le chemin pour la justice et la dignité humaine vaut la peine. Il est comme une échelle de Jacob. Il faut croire en ce chemin, en se fixant un idéal, avec un brin d’utopie comme dit Alexandra David-Neel (Saint-Mandé, 24 octobre 1868 – Digne, 8 septembre 1969) : Choisissez une étoile, ne la quittez pas des yeux. Elle vous fera avancer loin, sans fatigue et sans peine. »
Ricardo Heredia