Mars 2013. Retrouver la plénitude du visage de l’Autre

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Rarement la Journée internationale de la Femme, en cette année 2013, aura été aussi emblématique des tâches colossales qui restent à faire pour stopper les violences subies, au quotidien par les femmes. Que ce soit en temps de paix, que ce soit en temps de guerre. Tous les jours, la presse en relate et elles sont de plus en plus odieuses.

D’ailleurs, cette année-ci, l’Organisation des Nations unies (O.N.U.) a décidé que le thème de la Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars 2013, est « une promesse est une promesse : il est temps de passer à l’action pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes ».

On peut dire que c’est une promesse qui attend d’être tenue depuis 103 ans. En effet, c’est grâce à Clara Zetkin (Wiederau, 5 juillet 1857 – Arkhangelskoïe, 20 juin 1933), enseignante, journaliste et députée allemande, qui, à la Conférence internationale des femmes socialistes, en 1910, proposa l’idée d’instaurer une « journée internationale des femmes ». Et ce n’est qu’à partir de 1917, après la grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg que la date du 8 mars est instaurée.

Partout des voix s’élèvent, mille initiatives naissent pour lutter contre ce fléau. Ainsi, à l’initiative du Professeur Matthieu de Nanteuil, l’UCL a créé une plateforme internet, appelée ColPAZ - www.colpaz.org ou www.uclouvain.be/cridis - pour soutenir la paix en Colombie et développer « une conscience commune pour réinventer une culture de paix ». A cette occasion, la Colombienne Linda Maria Cabrera Cifuentes, directrice de l’ONG Sisma Mujer, est venue témoigner des violences sexuelles faites aux femmes en Colombie. http://www.uclouvain.be/429870.html.

Dans d’autres régions aussi, les violences faites aux femmes ont suscité récemment des réactions de grande envergure, ainsi en Inde, au Pakistan ou au Kivu (RDC).

Et de façon générale, pour que cette culture de paix advienne, il n’y a pas que la violence contre les femmes qu’il faut combattre mais aussi la violence faite contre les enfants, contre les hommes. Il y a urgence à réintroduire la conscience de la plénitude du visage de l’Autre avec un grand A.

 

Ricardo Heredia